DOUGLAS ADAMS, last chance to see… Des gorilles et des rhinocéros.
Par conviction intellectuelle, Douglas Adams a manifesté un grand intérêt pour la zoologie et la préservation des espèces en voie de disparition.
En 1985, l’Observer Colour Magazine a l’idée saugrenue de commander à Douglas Adams un reportage sur les derniers aye-aye, des lémuriens très rares, dont ne subsistent que quelques exemplaires à Madagascar. Pour lui faciliter la tâche, on lui adjoint alors Mark Carwadine, un zoologiste très expérimenté travaillant pour la WWF. “Son rôle était celui d’un expert. Mon rôle, pour lequel j’étais parfaitement qualifié, consistait à me faire passer pour un non zoologiste extrêmement ignorant très surpris par tout ce qui se passe autour de lui. Quant aux aye-aye, il leur suffisaient de continuer à faire ce qu’ils faisaient depuis des millions d’années – s’asseoir dans un arbre et se cacher”.
Cette double rencontre avec Mark Carwadine et les aye-aye est à l’origine d’une véritable passion pour la zoologie. Douglas Adams apprend avec Mark qu’il ne reste que quelques rhinocéros blancs au Zaïre, quelques gorilles des montagnes en Afrique, de rares exemplaires de kakapo en Nouvelle Zélande et tout aussi peu de dauphins du Yangtzee en Chine et de dragons de Komodo sur l’île de… Komodo. Douglas Adams sort alors son agenda, précise qu’il a deux romans à terminer, et donne rendez-vous à Mark en 1988. C’est en fait un an plus tard qu’ils se reverront et qu’ils partiront ensemble aux quatre coins du monde.
Douglas Adams va en tirer un livre, qui pour beaucoup de fans est son meilleur : Last chance to see (Heinemann, 1990). Il y raconte avec beaucoup d’humour, de dérision et de conviction sa quête du graal à la recherche des animaux en voie de disparition.
Depuis, Douglas Adams est souvent intervenu dans des conférences sur le sujet et a également participé à des actions de terrain. Il a largement appuyé des associations comme le Diane Fossey Gorilla Fund et Save The Rinho. C’est d’ailleurs pour cette dernière qu’il n’a pas hésité en 1994 à monter le Kilimandjaro habillé en rhinocéros blanc ! Une action qui a permis à l’association de sensibiliser la population locale et de récolter 100 000 livres.
Passionné par le sujet, Douglas Adams envisagera même de retourner à l’université pour étudier la zoologie qui est également la spécialité de son grand ami Richard Dawkins. Car ce sont autant les animaux qui l’intéressent que l’étude de l’évolution des espèces chère à Darwin.
Pour Douglas Adams, chaque race a sa place et a le mérite d’exister. Après tout, admettre la réalité du principe darwinien de la survie du plus fort ne veut pas dire qu’on doit pour autant laisser disparaître des espèces entières par négligence, voire par une action néfaste sur leur milieu ou tout simplement par le braconnage.
Notons que l’écrivain et acteur Stephen Fry (ami de Douglas Adams) est reparti sur les pas de Douglas Adams avec Mark Carwardine pour une nouvelle série télé et un livre intitulés également “last chance to see”. Pour plus d’infos n’hésitez pas à parcourir le mini site de la BBC consacré à Last Chance to see où l’on parle également beaucoup de Douglas Adams.